Focus

« L'Oisivore » se déploie sur l'Atrium

Annoncées dans le précédent numéro de L’Actu, les premières performances de l’artiste Mehryl Levisse, en résidence à l'université dans le cadre de la programmation 2020-2021 du Service universitaire de l’action culturelle (Suac) n’ont pas laissé indifférent.

L’Oisivore s'est posée sur l'Atrium, le 20 janvier. Il s’agit d’une œuvre monumentale de 10 mètres sur 6, visible sur la façade de l’Atrium de jour et de nuit, jusqu’au mois de mars. Son installation a été suivie tout au long de la journée pour rendre compte de son avancement (voir diaporama ci-dessous). Au final, un résultat impressionnant, ne serait-ce que par sa grandeur, avec des réactions mitigées, sur les réseaux sociaux. Pour certains, une œuvre non compréhensible et déplacée, pour d’autres des besoins d’éclairage : « Avant d'émettre tout jugement personnel concernant ceci, pouvez-vous préciser quel message, symbolique a voulu passer cet artiste ? L'art est très ... subjectif, ses interprétations encore plus ... » Et au final après lesdits éclairages : « Quelle photo, mais surtout, quelle belle étincelle de vie dans cette période de grisaille ! Ravi de voir que, vaille que vaille, l'art et la culture s'immiscent dans les quelques interstices qui leur sont laissés ».

Dualité entre corps humain et animal

Mehryl Levisse explique : « Il s’agit d’une œuvre qui a pour objet central le corps humain. Elle exprime la dualité entre ce corps humain et le corps animal. L'Oisivore est également l’expression de ce fil, mince voire inexistant, qui nous sépare de ce corps animal. Les clés de lecture et les entrées en sont multiples ». Les entrées de cette œuvre resteront kaléidoscopiques.

Une seconde performance, Erster Solotänzer, a été diffusée sous forme de vidéo dans le cadre des Nuits de la lecture, du 21 au 24 janvier. Dans cette œuvre, l’artiste s'empare du corps d'un danseur du Ballet de l'Opéra pour en faire un personnage venant hanter les lieux de mémoire, de culture et de silence que sont les bibliothèques. La Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) et la nouvelle bibliothèque du Cardo ont servi de lieux de tournage. Une danse masquée, au milieu des rayonnages dans des lieux à l’architecture impressionnante, qui a suscité des réactions enthousiastes glanées sur le fil des commentaires de l’évènement : « Très beau ! Impressionnée par la beauté du costume et la déambulation dansée dans les rayons de livres pour dépoussiérer nos connaissances académiques. Pourvu que l'artiste rencontre bientôt son public ! », « Qu'est-ce que cette séance est belle. Enfin un choix audacieux et de qualité qui me redonne envie de voir des spectacles. Bravo ! ».

Frédéric Zinck

  • La performance dansée Erster Solotänzer est toujours visible sur le compte Facebook du Suac
  • Pour voir L’Oisivore : rendez-vous devant l’Atrium

Déploiement de « L'Oisivore » en images

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